Maxence LeBlanc officiellement un Buckeye d’Ohio State | Radio-Canada (2024)

Le Québécois Maxence LeBlanc a officialisé son association avec le prestigieux programme de football de l’Université Ohio State. Il a signé son contrat devant une quarantaine de proches venus célébrer avec lui, à Saint-Bruno-de-Montarville.

Le moment était riche en émotions pour le demi inséré de 18ans. Il a d’ailleurs fondu en larmes lors de la présentation d’une vidéo d’entraîneurs qui le félicitaient pour cet accomplissem*nt.

L’émotion a perduré pendant de longues minutes. Elle était palpable pendant la signature du contrat et la prise de photo avec la famille.

C’est une journée remplie d’émotions, admet Maxence, les yeux encore rougis, mais arborant un énorme sourire. De voir tout le monde qui est là pour moi et la vidéo de mes entraîneurs, ça vaut beaucoup. C’est un gros message pour moi.

C’était mon rêve depuis que j’ai commencé à jouer au football, surtout de faire ça à mon école de rêve, ajoute l’imposant jeune homme de 1,96 m (6 pi 5 po).

Maxence a toujours eu pour objectif de jouer au football dans la NCAA. C’est pourquoi, après trois années avec le Collège Charles-Lemoyne, il s'est joint à l’école secondaire Baylor, dans le Tennessee.

Non seulement la NCAA était le but derrière cette décision, mais Ohio State était le rêve.

Ça a toujours été mon université préférée. Je les ai toujours regardés jouer à la télé. Je suis juste vraiment content. Ça enlève un gros stress d’avoir signé, a confié le footballeur, vêtu de son chandail des Buckeyes.

C’est une fierté, répond son père Sébastien LeBlanc, ancien joueur de tennis. Il a travaillé fort. Ç’a été une année occupée. Plus de 30 universités l’ont contacté. Il a discuté avec les entraîneurs. C’est fou tout ce qu’il a vécu. Je le comprends d’être émotif. Ça se concrétise et on peut regarder vers l’avant.

Même s’il s’était engagé avec Ohio State en avril dernier, rien n’était acquis tant que le contrat n’était pas signé. Et aucun contrat ne pouvait l’être avant le 20décembre.

Les universités peuvent changer d’avis, surtout lorsqu’il y a une blessure importante. C’est pourquoi Maxence et sa famille ont vécu des moments d’inquiétude, il y a trois semaines.

Le Québécois a subi une blessure à une cheville dans le troisième quart de la finale de l’État du Tennessee, opposant Baylor à ses grands rivaux de McCallie.

Maxence n’a pas pu terminer le match, que son équipe a finalement perdu. L’inquiétude a duré quelques heures. Finalement, ce n'est rien de sérieux. Et Ohio State n’a jamais émis de préoccupations.

La signature a tout de même dissipé les dernières craintes.

À l’inverse, Maxence aurait pu changer d’avis et choisir une autre université. Celle du Tennessee a d’ailleurs tenté de le convaincre, encore dans les derniers jours, en vain. Son idée était faite.

Elle l’était depuis sa rencontre avec les membres de l’organisation au printemps dernier.

Quand je suis arrivé sur le campus, à ma première visite, et que j’ai rencontré les entraîneurs et tout le staff, je savais après 5-10 minutes que c'était là que j’irais.

S’entraîner avec les meilleurs

Faire partie d’un programme aussi prestigieux signifie également lutter avec des joueurs de grande qualité pour faire sa place dans la formation. Rien pour inquiéter le jeune homme de 18ans, au contraire. Il aime bien la compétition.

Moi, je le vois. Les meilleurs joueurs vont là, donc lors des entraînements, je vais m’entraîner contre les meilleurs joueurs. Je vais juste m’améliorer et progresser. C’est surtout pour ça que j’ai choisi Ohio State. C’est la meilleure école aux États-Unis pour le développement des joueurs. Pour moi, ce n’était pas une question [de faire partie de la formation ou non].

Le demi inséré est reconnu pour ses qualités à capter les passes et pour son agilité, même avec un gabarit imposant. Malgré ses grandes qualités, il est conscient du travail à accomplir avant de se présenter au camp des Buckeyes, l’été prochain.

Je dois pratiquer mes blocs. Je dois aussi prendre du poids, a-t-il indiqué.

Je vais arriver prêt pour toucher le terrain le plus vite possible, a-t-il ajouté.

La NCAA, une affaire de famille chez les LeBlanc

Maxence est le cinquième membre de la famille LeBlanc à se joindre à une équipe de la NCAA, après son père, sa sœur et ses deux frères.

Sébastien LeBlanc s'est développé dans le programme de tennis de UCLA, au début des années 1990. Il avait adoré l'expérience. C’est pourquoi il a toujours encouragé ses quatre enfants à suivre ce chemin.

Pour l’avoir vécu, j’avais vraiment trippé en tant que jeune. Ce n’était pas à la mode à l’époque qu’un Québécois aille aux États-Unis y faire un parcours universitaire dans un sport. Et quand on a eu les enfants, j’ai dit à ma conjointe : "S’ils font du sport, ils choisiront leur sport, mais j’aimerais qu’ils fassent ce parcours-là." Finalement, c’est 4 sur 4, a-t-il raconté.

Maxence est le plus jeune des quatre enfants. Sa sœur aînée et ses deux frères sont également passés par la NCAA, en tennis pour les deux plus vieux et en décathlon pour le troisième de la famille.

Mon père nous disait qu’il aimerait ça qu’on aille aux États-Unis pour notre sport, mais sans nous mettre de pression. Lui, il l’a fait et il a eu une belle expérience. J’ai vu ma sœur et mes frères qui ont bien réussi. J’avais une certaine pression à suivre leurs pas, dit Maxence.

Le but n'était pas qu’ils deviennent professionnels, mais de leur donner une chance de faire ça, parce que moi j’avais trippé, conclut Sébastien LeBlanc.